Le rôle du jeu dans l'éducation et la formation par Eric Sanchez

jeudi 29 mai 2025

Bernard PUISSANT rappelle qu’Éric SANCHEZ est professeur en technologies éducatives à l’université de Genève où il dirige le laboratoire d’innovation pédagogique.
Ses travaux de recherche ont été menés à l’université de Sherbrooke (Canada), à l’École normale supérieure de Lyon et à l’université de Fribourg (Suisse).
Ils portent sur les problématiques de conception et l’analyse des usages de jeux destinés à l’enseignement et la formation.

Il a récemment publié « Le paradoxe du marionnettiste » (2022) aux éditions Octares, « Enseigner et former avec le jeu » (2023) aux éditions ESF sciences humaines et « Qu’apprend-on en jouant ? » aux éditions ISTE (2024). 

Éric SANCHEZ prend ensuite la parole pour sa conférence.

2Q==

Il rappelle tout d’abord qu’il n’y a pas de définition vraiment satisfaisante du jeu. On peut simplement dire qu’il y a la notion de défi, d’incertitude, d’un univers narratif. On peut ajouter que dans le jeu on a droit à l’erreur, contrairement avec le réel (« flight simulator » : on peut se scratcher en avion, pas dans le réel !).

Signification du mot ludus en latin : jeu, sport, entraînement.

1 - Des jeux, mais pas seulement :

- America’s Army : Source de recrutement pour les jeunes.

9k=

– « 12 septembre » : Tirer sur les terroristes en évitant les civils ! ! !

– « McDonald’s vidéogame » : Privilégie l’écologie, ne pas déforester les forêts…

– « Healthy Care » : Pour les médecins, provoquer des réflexes pour prendre les bonnes décisions.

- « Time out » : Tous les réflexes à avoir pour les jeunes diabétiques.

Plusieurs jeux pour former les responsables afin qu’ils formulent les bonnes questions.

2 - Les bons points et images à l’école :

– « class trap » : Le collège accueille des élèves, lesquels sont rebaptisés en trois catégories. On donne des pouvoirs, et la gestion de la classe se fait avec ces pouvoirs.

- Semaines en Suisse et au Brésil : on donne ou on retire des points. En Suisse le système permet de contrôler les « emmerdants », au Brésil, dans les écoles militaires, il permet de contrôler les enseignants.

- « Mission Télomère » : Echapper au tabagisme. Sur la base escape game, il s’agit de résoudre des énigmes pour sortir d’une pièce. Pour sortir de cette addiction, on fait un truc « fun » au début, puis ensuite on est victime du « truc fun » du départ. On joue aussi sur la pression sociale. 

iPTzJgYnwlLRyWgRIotBlgOtT58+2i6gYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRiGYRg9nP8HhuqYGy21fQkAAAAASUVORK5CYII=

En conclusion, il s’agit d’utiliser des jeux pour apprendre, la différence entre jeu et travail n’apparaît pas. Il n’y a pas d’autorisation préalable, seul l’enseignant étant juge. Par exemple une prise d’otages simulée a été refusée, le jeu ayant été jugé trop violent.

Après quelques questions complémentaires, le conférencier a été vivement remercié et applaudi pour son intervention.

Eric Sanchez entouré de Bernard Puissant et Josette Vignat

Remise d'un magnum de Beaujolais à Eric Sanchez par Josette Vignat