Bernard PUISSANT rappelle qu’Éric SANCHEZ est professeur en
technologies éducatives à l’université de Genève où il dirige le laboratoire
d’innovation pédagogique.
Ses travaux de recherche ont été menés à l’université
de Sherbrooke (Canada), à l’École normale supérieure de Lyon et à l’université
de Fribourg (Suisse).
Ils portent sur les problématiques de conception et
l’analyse des usages de jeux destinés à l’enseignement et la formation.
Il a récemment publié « Le paradoxe du marionnettiste »
(2022) aux éditions Octares, « Enseigner et former avec le jeu » (2023) aux
éditions ESF sciences humaines et « Qu’apprend-on en jouant ? » aux éditions
ISTE (2024).
Éric SANCHEZ prend ensuite la parole pour sa conférence.

Il rappelle tout d’abord qu’il n’y a pas de définition
vraiment satisfaisante du jeu. On peut simplement dire qu’il y a la notion de
défi, d’incertitude, d’un univers narratif. On peut ajouter que dans le jeu on
a droit à l’erreur, contrairement avec le réel (« flight simulator » : on peut
se scratcher en avion, pas dans le réel !).
Signification du mot ludus en latin : jeu, sport,
entraînement.
1 - Des jeux, mais pas seulement :
- America’s Army : Source de recrutement pour les jeunes.

– « 12 septembre » : Tirer sur les terroristes en évitant
les civils ! ! !
– « McDonald’s vidéogame » : Privilégie l’écologie, ne pas
déforester les forêts…
– « Healthy Care » : Pour les médecins, provoquer des
réflexes pour prendre les bonnes décisions.
- « Time out » : Tous les réflexes à avoir pour les jeunes
diabétiques.
Plusieurs jeux pour former les responsables afin qu’ils
formulent les bonnes questions.
2 - Les bons points et images à l’école :
– « class trap » : Le collège accueille des élèves, lesquels
sont rebaptisés en trois catégories. On donne des pouvoirs, et la gestion de la
classe se fait avec ces pouvoirs.
- Semaines en Suisse et au Brésil : on donne ou on retire des
points. En Suisse le système permet de contrôler les « emmerdants », au Brésil,
dans les écoles militaires, il permet de contrôler les enseignants.
- « Mission Télomère » : Echapper au tabagisme. Sur
la base escape game, il s’agit de résoudre des énigmes pour sortir d’une pièce.
Pour sortir de cette addiction, on fait un truc « fun » au début, puis ensuite
on est victime du « truc fun » du départ. On joue aussi sur la pression
sociale.

En conclusion, il s’agit d’utiliser des jeux pour apprendre,
la différence entre jeu et travail n’apparaît pas. Il n’y a pas d’autorisation
préalable, seul l’enseignant étant juge. Par exemple une prise d’otages simulée
a été refusée, le jeu ayant été jugé trop violent.
Après quelques questions complémentaires, le conférencier a
été vivement remercié et applaudi pour son intervention.