L'Oasienne
Lieu d'accueil d'hébergement et d'accompagnement pour femmes avec ou sans enfants en grande précarité en Beaujolais Rhône-Nord.
Un projet de l'Oasis.
L’Oasis a été créé en 1962, avec une installation à la
Chapelle d’Ouilly, de façon extrêmement artisanale. L’objet était l’accès
inconditionnel d’hommes en grande précarité. Aujourd’hui il y a 45 personnes,
avec obligation de travailler dans le respect du droit du travail.
Activité autofinancée à 80 %, les pensionnaires vivent de
leur travail. Il y a plusieurs ateliers : entretien de la maison, réparations,
repas, recyclerie d’objets et revente, partie agricole : potager, fromage de
chèvre.
Le budget 2024 et de 1,4 million d'euros. On note une
augmentation de la précarité. Il y a 11 salariés et 90 bénévoles.
L’Oasienne a été créée en 2021 avec l’achat d’une vieille
ferme sur Arnas. Il s’agit d’une structure ouverte aux femmes victimes de
violences, en grande précarité, et pour certaines, sorties de prison. Beaucoup se
cachent, dorment dans leur voiture. La première femme était à la rue, victime
d’excision.
Il y a un village de bungalows où sont accueillis également
des enfants à scolariser. Une femme enceinte va accoucher fin février prochain.
Il y a beaucoup de solidarité entre les femmes. Il y a une éducatrice
spécialisée. Il y a des chambres modulables en fonction des accueils et chaque
femme à son coin cuisine. Les chambres sont à l’étage avec salle de bains
attenantes. La sécurité est assurée, le site est entouré par un grillage avec
digicode, et un gardien de nuit en permanence.
En janvier 2025, des femmes sont entrées avec leurs enfants,
moment très émouvant. Il y a 21 places au total. Il y a l’aide de la région et du département. Des travaux représentent 1 million d’euros dont un tiers est
financé par emprunt. Le budget de fonctionnement est de 300 000 €.
Il y a eu hélas un incendie en juin 2024, et de ce fait il
manque 330 000 € de subventions et de mécénat.
La maison de la vie sociale envoie des femmes, ainsi que
l’association Transit, il y a également les femmes qui arrivent directement du
ministère de la justice, elles finissent leur peine à l’Oasienne. Il y a aussi des sans-papiers.
Il n’y a pas de délai imposé, le but étant la réinsertion
par le travail. Les délais varient d’une personne à une autre (problème des
addictions). C’est souvent trois mois à six mois, un an maximum. Le renouvellement est d’environ 50 % tous les ans.
Il y a des possibilités de placement en restauration,
menuiseries, entreprises de nettoyage, agriculture, bâtiment. Chaque personne signe une charte, si non respect,
avertissement, voire sortie. Il y a plus d’échec que de réussite. Environ 30 %
retrouvent une vie « normale ». Certains partent, mais reviennent quelquefois.
En matière d’accueil, il y avait environ 10 % d’immigrés en
2020, ils sont 50 % en 2025 (suite au J.O., ils ont été déplacés de Paris dans
la campagne, dont Villefranche). Des cours de français sont possibles.
La présidente procède ensuite à la signature des conventions 2025 avec les partenaires présents ce soir, en rappelant que l’objet du club
est de faire participer les membres du club des partenaires aux actions du Rotary et que les fonds versés serviront en partie au financement de l’Oasienne.
Les entreprises suivantes se présentent et signent ladite
convention. Il s’agit de : Groupe NOMBLOT (Bernard Nomblot), Atelier Cyrille CLEMENT (Cécile Clément), AXA-DRC (Régis Reynaud), GAILLARD Paysage (Philippe Gaillard), SPACE (Marie-France Broaly), INDUSCOPIES (Clotilde Deneufbourg), MMA (Denis Guyard), AXA BURGUN DULAC (Eric Burgun), Polyclinique du Beaujolais (Sophie Janot), MARTIN Emballage (Jean-Pierre Martin), Golf du Beaujolais (Frédéric Kunegel).
Brice DUPUIS rappelle le contenu de la convention
des partenaires, dont le but est de favoriser le rayonnement du Rotary en
invitant des chefs d’entreprise. Le Rotary leur assurera un suivi
régulier des actions engagées, et les partenaires seront invités aux différents
événements engagés par le club.
La soirée se termine par le verre de l'amitié servi par l'hôtel Plaisance.