Audrey GOUZIL présente tout d’abord la résidence La
Clairière, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes,
valides ou en perte d’autonomie partielle ou totale, psychique ou physique. Il
s’agit d’un établissement privé à but non lucratif existant depuis 1969, géré par l’Association Protestante d’Entraide et de Bienfaisance. Il est
habilité à l’aide sociale. Il propose 64 places en hébergement permanent dont
12 places en unité de vie protégée (UVP), un pôle d’activité et de soins
adaptés (PASA).
Caroline DESVIGNES, ergothérapeute par la médiation animale,
expose ensuite ses actions.
Elle définit d’abord ce qu’est l’ergothérapie : technique
qui consiste à maintenir l’autonomie de la personne (moteur, psycho cognitif,
psycho affectif, environnement humain et physique, désadaptation sociale).
Elle rappelle ensuite ce qu’est la médiation par l’animal,
lequel joue le rôle de médiateur entre soignés et soignants. C’est une mise en
confiance qui aide à la relation, l’animal se sentant lui-même valorisé.
Il existe différentes pratiques :
- Activités
associant l’animal (AAA),
- Thérapie
associant l’animal (TAA), prise en charge plus ciblée, plus régulière, avec
choix d’un objectif de travail.
Exemples : jeux cognitifs, brossage de l’animal, figurines
d’animaux, jeux de lancers, récompenses après jeux, parcours de marche,
préparation de recettes pour chiens, quiz…, le but étant la stimulation.
Il est possible de distinguer trois types de public :
- Les
résidents de l’unité de vie protégée : ils présentent une maladie d’Alzheimer
ou apparentée. Les objectifs principaux sont de maintenir des capacités
cognitives telles que la mémoire et les fonctions exécutives à travers les
exercices proposés avec le chien et de diminuer l’anxiété, l’agitation et les troubles
du comportement.
- Les
résidents apathiques : ils habitent généralement au premier étage de la
résidence. Ils sortent peu de leur chambre et ne participent pas aux activités
de groupe. Les objectifs principaux sont de redonner un élan vital en permettant
une stimulation sensorielle ainsi que de favoriser l’expression verbale et non
verbale.
- Les
résidents présentant une diminution des capacités physiques et cognitives ayant
tendance au repli sur soi et ne présentant pas d’intérêt pour les autres activités
proposées notamment en animation. Les objectifs principaux sont de permettre l’augmentation de l’estime de soi et de la motivation, favoriser l’élan à
socialisation, améliorer l’équilibre, les déplacements et la mobilité des
membres supérieurs.
Concrètement, Caroline DESVIGNES intervient dans cet
établissement depuis le mois de septembre 2022 : atelier une fois par semaine
pour cinq résidents, une semaine sur deux en AAA, une semaine sur deux sur une
journée, selon le niveau cognitif, avec chiens, cochons d’Inde, lapins.
Pour les prises en charge individuelle, le financement est
fait par les familles.
En ce qui concerne les bienfaits les résultats sont
importants sur le court terme :
- Une dame,
anxieuse, se trouve apaisée,
- Une dame
obtient des résultats en matière de lutte contre l’apathie, la somnolence, et
trouve la possibilité d’avoir des échanges verbaux
- Une dame
comble un manque affectif retrouve un langage plus cohérent,
- Une dame
arrive à faire des phrases courtes au contact de l’animal,
- Une dame
retrouve des gestes plus délicats alors qu’auparavant elle avait tendance à «
agripper »,
- Une dame
atteinte de Parkinson se mobilise plus spontanément avec l’animal,
- Une dame
rechigne à venir dans les ateliers, mais dès qu’elle est en contact avec
l’animal elle devient motrice dans le groupe.
En ce qui concerne l’activité 2022–2023 :
Une séance tous les 15 jours de 45 minutes à destination de
deux secteurs d’activité différents :
– UVP : groupe de six à 10 personnes
– PASA : groupe de quatre à cinq personnes.
Nouveaux besoins annuels 2023–2024 :
Évolution de l’offre : pour une meilleure efficacité, les
groupes de résidents seront réduits de 4-5 personnes
- - UVP 26 heures par an
- - PASA 20 heures par an
Estimation du coût annuel du projet, de septembre 2022 à septembre 2023 :
4400 € sur 12 mois (365 € par mois).
Coût évolutif en raison de l’adaptation de l’offre pour 2023–2024 :
Budget sur 12 mois et 26 semaines = 6396 € (533 € par mois).
À noter que ces coûts intègrent l’installation de
l’atelier, l’animation et la transmission/relève/traçabilité.
Le Rotary délibérera sur le fait de savoir s’il continuera
son aide pour ces actions futures.
Les intervenantes sont vivement remerciées, et plus rien
n’étant à l’ordre du jour, la séance a été levée à 20h15.